Trauma invisible : quand le corps se souvient même si on veut oublier.
“Je ne comprends pas… tout allait bien, et d’un coup mon corps a lâché.”
C’est une phrase que j’entends souvent, dans mon cabinet.
Comme cet homme, père de famille, impliqué dans son activité professionnelle, sportif, rigoureux…
Jusqu’au jour où, en arrivant au bureau, une simple tâche en plus lui est confiée.
Minime, en apparence. Mais ce jour-là, c’était la goutte de trop.
Son corps a lâché. Évacué en ambulance. Le diagnostic est tombé, difficile à entendre, encore plus à accepter :
« Monsieur, vous faites un burn-out. »
D’autres personnes viennent sans forcément pouvoir nommer ce qui les bloque, mais qui sentent au fond d’eux que “quelque chose ne va pas” :
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Fatigue chronique sans raison médicale
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Crises d’angoisse “sorties de nulle part”
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Problèmes de sommeil, tensions physiques, douleurs inexpliquées
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Hypervigilance, irritabilité, besoin de tout contrôler
Et quand on creuse, ce “quelque chose” a souvent un nom : un trauma invisible.
Souvent nourri par un besoin de reconnaissance, une quête de valeur par l’action, une incapacité à se sentir suffisant sans performance.
Des croyances profondément ancrées, souvent héritées de l’enfance.
Mais c’est quoi, un trauma “invisible” ?
C’est un choc émotionnel, un vécu marquant, pas toujours spectaculaire, mais profondément marquant.
Ce n’est pas forcément un accident ou un événement dramatique.
C’est parfois :
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Une phrase humiliante répétée dans l’enfance
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Une séparation vécue comme un abandon
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Une agression minimisée par l’entourage
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Une situation de harcèlement prolongée au travail
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Ou encore un accouchement qui ne s’est pas passé comme prévu
Le problème ? Ces traumas n’ont pas toujours été exprimés, entendus ou digérés.
Alors le mental les “oublie” pour survivre…
Mais le corps, lui, s’en souvient.
Ce qui ne s'exprime pas s'imprime.
Cette phrase, qu’on attribue parfois à Sigmund Freud ou à Jacques Salomé, résonne profondément quand on parle de traumatismes :
Et c’est exactement ce que j’observe chaque semaine en séance d’hypnose ou d’EMDR.
Les traumatismes invisibles, surtout les plus subtils, ne disparaissent pas juste parce qu’on les oublie.
Ils s’impriment. Dans le corps. Dans l’émotion. Dans le silence.
Ce qui n’a pas pu être dit, ressenti ou digéré... finit par ressortir autrement :
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Par des symptômes physiques : maux de tête persistants, tensions musculaires, troubles digestifs
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Par des troubles émotionnels : anxiété, irritabilité, variations d’humeur, fatigue mentale, épisodes dépressifs
Et souvent, la personne me dit :
“Mais je ne comprends pas, j’ai rien vécu de grave.”
Mais ce n’est pas la gravité qui compte.
C’est la manière dont ton système nerveux l’a vécu, enregistré, stocké.
Alors oui, exprimer, libérer, traiter le trauma… ce n’est pas toujours confortable.
Mais c’est tellement plus doux que de laisser s’imprimer en silence ce qui aurait juste eu besoin d’être entendu.

Le corps n’oublie rien : comment ça fonctionne ?
Notre système nerveux est conçu pour nous protéger. En cas de danger (réel ou perçu), il peut :
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Figer (freezing)
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Fuir
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Fight (combattre)
Mais quand il ne peut pas terminer cette boucle de survie, le stress reste emprisonné dans le corps.
C’est ce qu’on appelle une traumatisation “non intégrée”.
Résultat : le système d’alarme reste allumé en permanence.
Même si, en surface, “tout va bien”, où plutôt tout semble bien aller.
Ce que l’hypnose et l’EMDR permettent de libérer.
Les approches que j’utilise à Hypnose Yverdon (hypnose thérapeutique, EMDR, EFT) ont un point commun :
Elles permettent au cerveau d’aller revisiter ces mémoires à un niveau inconscient, là où les mots ne suffisent plus.
L’hypnose : en accédant à un état modifié de conscience, la personne peut relâcher les tensions associées au trauma sans avoir à revivre l’événement de façon brutale. C’est doux, respectueux et toujours à ton rythme.
L’EMDR : par des stimulations bilatérales (mouvements oculaires, sons, tapotements), on aide le cerveau à “digérer” ce qui est resté bloqué, comme on digère une mauvaise nouvelle. C’est un processus naturel, guidé, sécurisé.
L’EFT : en tapotant certains points d’acupuncture pendant que la personne pense au souvenir ou à l’émotion, on libère l’émotion piégée dans le corps.
“Mais je n’ai pas envie de tout revivre…”
Et c’est normal.
Justement, l’idée n’est pas de raconter tout, ni de revivre la douleur.
Ce qu’on cherche, c’est désactiver la charge émotionnelle, pour que le passé cesse de piloter ton présent.
Comment savoir si tu portes un trauma invisible ?
Voici quelques signes qui peuvent t’alerter :
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Tu réagis de manière disproportionnée à certaines situations (colère, panique, évitement)
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Tu vis une fatigue mentale persistante, sans explication logique
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Tu as l’impression d’être “hors de toi”, de ne plus te reconnaître
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Tu fais beaucoup d’efforts pour “tenir le coup”, mais à l’intérieur tu luttes
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Tu te sens souvent sur le qui-vive, comme si un danger invisible rôdait
Et maintenant ?
Si tu te reconnais dans ce texte, sache que tu n’es pas fou/folle. Tu n’es pas seul(e). Tu n’es pas cassé(e).
Tu portes simplement des empreintes que ton mental a tenté de gérer seul, jusqu’ici.
Avec l’hypnose ou l’EMDR, tu peux déposer le fardeau. Revenir à toi. Te sentir en sécurité à nouveau.
Je t’accompagne avec respect, écoute et douceur, dans ce processus de réparation intérieure.
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